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Hached: Réduire l'impact du stress hydrique nécessite des ressources..

L'ingénieur en halieutique et environnement, Hamdi Hached, a assuré, ce vendredi, lors de son passage dans Mosaïque +, que le taux de remplissage des barrages est actuellement entre 31 et 35%.  

"Les quantités restent insuffisantes surtout en prenant en considération les prévisions pour cet été. Selon les estimations climatiques, la première moitié du mois de juin sera plus froide que prévu. Mais à partir de juillet les températures seront en hausse et des records seront probablement battus", a fait savoir l'expert.

Pour Hached, les solutions pour dépasser cette situation nécessitent beaucoup d'investissement et une très bonne gestion des ressources disponibles. "L'Etat doit être plus sévère dans la répression des gaspilleurs. Il faut aussi compter sur une agriculture numérique et intelligente qui permet de savoir les quantités et les périodes idéales pour l'irrigation des cultures… Parmi les autres solutions, il y a le dessalement de l'eau de mer mais ceci nécessite beaucoup d'énergie. Ceci pose aussi un problème car le pays est dans une dépendance énergétique.  La production des énergies renouvelables représente pour le moment  4 et 5%. La Tunisie compte atteindre les 30% d'énergie renouvelable à l'horizon 2030. Le coût de cette technique reste donc exorbitant car un mètre carré de panneau photovoltaïque ne peut dessaler que cinq litres d'eau de mer. En plus pour un litre d’eau traité, un litre et demi d’eau très salée sera rejeté en mer. Ceci risque de nuire à la faune et à la flore marine et aux paramètres  physicochimiques de l’eau de mer. La deuxième solution réside dans le traitement des eaux usées. Nous rejetons chaque année l’équivalent du barrage Sidi Salem (400 millions de mètres cubes). Le traitement nécessite aussi de grandes ressources financières. Mais face à cette situation délicate, la diplomatie tunisienne reste inactive et n’attire pas les lignes d’investissement. Les responsables envoyés dans les grands événements climatiques à travers le monde n’ont pas le poids et l’expérience requise", a estimé Hached.
 

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